TIMANIT I TMURT N YEQVAYLIYEN
MAK VIOLENCES AUTOUR DE LA CONSTRUCTION D’UNE MOSQUEE Le 23/01/2010 nous avions dénoncé la destruction d’une mosquée en Kabylie. Cette position était dictée par un double souci : – 1) Réaffirmer notre attachement aux valeurs de liberté de culte et de laïcité. Le respect des croyances de chacun est une vertu cardinale de l’Etat kabyle que nous projetons de mettre sur pied. Cet Etat aura pour rôle de protéger les droits et libertés de chacun, en renvoyant les religions au domaine de la stricte vie privée. – 2) Prévenir un complot du pouvoir visant à dresser des Kabyles contre d’autres Kabyles, notamment des Musulmans contre des Chrétiens. N’oublions pas que quelques jours auparavant, une église fut saccagée par les islamistes à Tizi-Ouzou sur instruction du ministre de la religion et sous le Haut Patronage de Bouteflika. Il fallait donc se dresser contre toute forme d’escalade dans ce sens.
Les graves développements que vient de connaître l’affaire sur le terrain à Aghriv et les renseignements pris auprès des villageois, nous obligent à revenir sur ce sujet.
L’association religieuse liée au Mouvement islamiste antikabyle Hamas d’Aboudjerra Soltani a, en violation de la règle consensuelle régissant la démocratie villageoise kabyle depuis la nuit des temps, décidé de construire une mosquée intégriste dans le village et contre l’avis de la majorité des membres de l’assemblée de celui-ci.
Cet acte est d’autant plus inacceptable qu’il s’est accompagné d’un autre sacrilège. L’assiette de terrain choisie par ces zélotes pour servir à l’implantation de cette mosquée n’est autre que le …cimetière du village. Cette profanation des morts heurte notre conscience et révolte le MAK qui prend fait et cause pour la démocratie kabyle quels qu’en soient ses bénéficiaires politiques du moment.
Le MAK exprime sa solidarité avec les villageois d’Aghriv qui se battent pour leurs droits légitimes qui sont aussi les nôtres et pour la paix de leurs ancêtres reposant dans ce cimetière ainsi profané. Nous ne saurons confondre un acte de résistance avec un acte de délinquance.
Dont acte Kabylie le 01/02/2010