TIMANIT I TMURT N YEQVAYLIYEN
MOUVEMENT POUR L’AUTONOMIE DE LA KABYLIE
MAK Service Communication Communiqué
Cet attentat qui a coûté la vie à 7 citoyens morts sur le champ et 2 blessés dans un état critique s’est perpétré dans une zone quadrillée par des forces armées algériennes impressionnantes. L’opinion ne comprend pas comment dans de telles conditions, un peloton d’assassins armés jusqu’aux dents ourdit son forfait après des jours de repérage de sa cible, passe à l’acte sans coup férir et déambule tranquillement dans le secteur.
Depuis 2 années déjà, les attentas de ce genre sont devenus légion dans toute la Kabylie. À At Tudert (Aït Toudert), après plusieurs kidnappings réussis ou ratés dont un s’est soldé par l’assassinat d’un père de famille et de son fils, un policier relevant de la brigade de At Wasif (Ouacif) a été assassiné au moment où il rentrait chez lui la semaine dernière.
Pourtant, devant la passivité des services de sécurité dont les effectifs tachètent gaillardement le chef-lieu de la daïra (Ouacif), la population de cette région qui a organisé en juillet 2009 un sit-in au chef-lieu a exigé des armes pour se défendre lors de la réunion tenue avec les autorités civiles, militaires et policières. De fermes engagements ont été alors solennellement promis pour assurer la quiétude des citoyens. Aujourd’hui, le diktat de “groupes armés” continue de plus belle comme l’atteste le dernier assassinat du policier en plein centre de Mechrek, son village même.
Avec cette dernière tuerie qui relève plus d’un carton dans un stand de tir que d’un fait d’armes, les citoyens kabyles leurrés et embrigadés à leur corps défendant par le populisme des adeptes de “ l’Algérie une et indivisible ” sous la bannière de l’arabo-islamisme devraient perdre leurs dernières illusions et prendre conscience que le pouvoir actuel a pris option de réduire la Kabylie et son peuple par tous les moyens.
Même au plus fort de l’opération Jumelles de l’armée française, la Kabylie n’a connu un tel déferlement de haine, de sang et de cendres.
Le MAK s’incline devant la mémoire des victimes de Sidi Ali Moussa et des environs qui s’ajoutent à la cohorte interminable des martyrs de notre région.
En attendant que justice leur soit rendue, il réaffirme sa détermination à œuvrer inlassablement au recouvrement de l’autodétermination du peuple kabyle dont la sécurité des personnes et des biens n’est pas négociable.
Kabylie, le 24 octobre 2009