Azul fellawen, Kunwi yelḥan assa n 20 di Yevrir 2009, ternam-d tacveḥt, tirrugza d yiseɣ i weɣref aqvayli. Ternam ccan i Tmurt n Iqvayliyen, terram tajmilt i wid innuɣen ɣef lḥerma nneɣ d nnif nneɣ, di lğil ɣer wayeḍ.
Surfet-iyi ma ulac-iyi garawen. Amer ufiɣ, d nek i d amenzu di tikli a. Adavu amesvaṭli d win i id-igezmen avrid. Tilelli n yal yiwen tesεa azal. Tilelli inu ur tettakeɣ ara d ttarzeft i lvaṭel. Xas ulac iyi garawen, aqli di lxiḍ n tilifun yidwen. Assa, mači yiwen wemdan ig sselḥayen timsal, d kunwi ay ilmeẓyen, ig zemren. Am akken I t id nniɣ yakan “assa twerrek tegnitt yisswen a tarwa”. Assa teččurem iyi tiṭ, teččurem tiṭ i umezruy, teččurem tiṭ i Tmurt n Iqvayliyen ! Ssarameɣ awen AFUD IGERRZEN, Tamurt n Iqvayliyen ad-tawi tilelli ines, ad tezdi lqedd is ger iɣerfan n umaḍal.
(Sɣur Ferḥat At Saεid ig rsen di nnekwa : Ferhat Mehenni)
TIMANIT I TMURT N YEQVAYLIYEN
MOUVEMENT POUR L’AUTONOMIE DE LA KABYLIE
MAK 20 AVRIL2009 LA MEMOIRE ET L’AVENIR Tafsut Imaziγen yak° d tafsut taverkant.
Il y a 29 ans, grâce à de valeureux militants, la revendication identitaire a fusé en public pour défier la peur, l’anathème et le déni.
Il y a 29 ans, nous y étions et d’autres nous ont rejoints dans un flot ininterrompu de jeunes, sans cesse renouvelé. Ainsi, il y 8 ans, le pouvoir algérien a tiré sur nos enfants désarmés en faisant parmi eux 126 morts et des milliers de blessés. Nous sommes réunis pour honorer leur mémoire et leur combat.
Hier déjà, nos sœurs et nos frères sont sortis Place de la République à Paris pour porter notre voix et nos espérances. Nous ne le remercierons jamais assez de leur courage et de leur disponibilité. Qu’ils sachent que leur mobilisation est allée droit dans nos cœurs.
Aujourd’hui, 20 avril 2009 ; à Tizi Wezzu, le MAK imprime une autre page de notre histoire.
Nous sommes venus de Tubirett, de Vgayet, de Vumerdes, de Tiaret, de Aïn Oussera, de Djelfa, d’Alger et d’ailleurs pour soutenir la renaissance de la Kabylie que nous ressentons comme le fleuron de notre propre renouveau et de notre propre libération.
Ces soutiens qui nous viennent de partout sont pour nous le meilleur témoignage de la justesse de notre combat.
Cette marche que nous venons de faire est l’expression de notre reconnaissance pour toutes les générations de Kabyles qui avaient consentis de lourds sacrifices pour que nous arrivions aujourd’hui au combat pour l’autonomie de la Kabylie. Elle est mémoire et avenir.
Les intimidations et la répression qui n’ont pu venir à bout du combat identitaire et linguistique des acteurs des années de parti unique ne peuvent, aujourd’hui comme toujours, que renforcer notre détermination à aller de l’avant.
Si l’assassinat de nos frères lors du « printemps noir » a montré le vrai visage du régime face à la Kabylie, il n’a pas pu pour autant arrêter la marche de l’Histoire vers notre destin de liberté. Bien au contraire, il lui a fait faire un bond qualitatif inégalé avec la naissance du MAK.
Le rejet par la Kabylie des élections présidentielles du 9 avril 2009 est une énième gifle pour tous ceux qui, au pouvoir, n’ont jamais conçu d’autre politique que celle de la répression contre les Kabyles. Le message que la Kabylie a toujours envoyé à Alger est celui-ci : « J’exige respect et reconnaissance de mon identité, de mon peuple et de mes droits légitimes à la place du déni d’existence qui m’est opposé ! » C’est le message délivré par nos parents à la France coloniale qu’elle envoie inlassablement à l’Etat algérien depuis 1963 ; que ce soit avec le FFS d’alors, en 1980 avec le MCB, en 2001 avec les Ârchs et aujourd’hui avec le MAK.
Nous l’envoyons désormais en clair, sans cryptage ni sous-entendu, en prenant à témoin l’Histoire et l’opinion.
Tizi-Ouzou le 20 avril 2009