• Défaite de l’Egypte ou de la Kabylie ?

    TIMANIT I TMURT N YEQVAYLIYEN
    MOUVEMENT POUR L’AUTONOMIE DE LA KABYLIE
    MAK
    DEFAITE DE L’EGYPTE OU DE LA KABYLIE ? On s’y attendait : Une victoire de l’Algérie sur l’Egypte allait déborder du cadre strictement sportif pour envahir deux terrains qui lui sont étrangers : politique au plan interne, et diplomatique au plan externe.

    Ainsi, la joie des jeunes Kabyles sortis dans la rue à la suite de la qualification de l’Algérie sur l’Egypte au Mondial est présentée par le journal arabophone « Echorouk » comme l’expression du rejet du MAK et de sa revendication d’une autonomie pour la Kabylie. Ce serait donc là, une défaite de la Kabylie et non celle de l’Egypte. Ce quotidien, au lieu de se précipiter sur une explication aussi simpliste aurait dû plutôt se poser la question de savoir pourquoi, depuis qu’il sponsorise la JSK pour humilier la Kabylie, les matchs de ce club sont-ils désertés par ses très nombreux supporteurs ! Mais, là n’est pas notre propos et le MAK assume la polémique qui lui est imposée.
    Cette victoire footballistique qui, momentanément, joue le rôle de cache-misère et de cache-déni kabyles est célébrée en Kabylie pour des raisons qu’un journal antikabyle comme lui ne saurait comprendre. La Kabylie a exprimé spontanément son bonheur pour : 1- Saluer la rupture consommée d’avec le Moyen-Orient, source d’inspiration d’idéologies intégriste et raciste qui attentent à notre identité depuis l’indépendance de l’Algérie. C’est symboliquement un adversaire idéologique que nous venons de terrasser. Nous savons quel type d’adversaire nous avons vaincu ! Les Bouteflika, Soltani et autres « intellectuels » pétitionnaires peuvent toujours, par leurs déclarations, travestir la réalité en insistant sur le fait que c’est là une « victoire arabe », elle n’est que nord-africaine. D’ailleurs les Marocains et les Tunisiens qui l’ont très bien compris, ont majoritairement communié avec nous alors que de l’autre côté géographique, même les Palestiniens, soutenus depuis toujours par l’Algérie, se sont massivement rangés, en bons Moyen-orientaux qu’ils sont, du côté égyptien. Cette rupture est donc un moment de clarification et de décantation identitaires, salutaires.

    2- Dire que cette victoire est aussi la leur, en ce sens qu’une grande partie des joueurs qui ont battu l’Egypte sont des Kabyles.

    Il n’y a pas meilleure image pour illustrer la revendication d’une autonomie pour la Kabylie que tous ces jeunes kabyles qui, pour assister au Soudan au match décisif, se sont crus en devoir de se draper dans l’emblème kabyle tout en brandissant le drapeau algérien. C’est, donc au contraire, le refus de cette demande et de cette vérité qui risquerait de les faire redescendre dans la rue pour une autre rupture plus décisive et peut-être plus grave encore ! Il n’y a pas pires serviteurs de l’Algérie que tous ceux, comme Echorouk, Ennahar, El Bilad… au niveau des médias, pour faire voler en éclats ce fragile sentiment d’appartenance à un ensemble algérien dont ils nous excluent. Un journal comme « Le Buteur » pour attiser la haine au plan interne n’a rien trouvé de mieux à faire que de prendre la JSK pour l’équipe égyptienne, comme l’atteste ce pdf, joint en pièce attachée. Pour lui, l’Algérie a été opposé à la Jeunesse Sportive de Kabylie.

    Il n’y a pas pires ennemis de l’Algérie comme Bouteflika, Belkhadem, Abou Djerra Soltani… qui refusent d’entendre la voix de la sagesse et de la raison de la part d’une Kabylie toute entière éprise de reconnaissance, de liberté et de démocratie.

    Au plan international, nous sommes dans l’escalade entre l’Algérie et l’Egypte. Des deux côtés, des noms d’oiseau à fusent à volonté et des mesures de rétorsion politiques, économiques et culturelles sont en train de tomber en cascades.

    Le MAK qui refuse l’hypocrisie ne versera pas de larmes de crocodiles sur une « fraternité arabe » qui part en jus de boudin après avoir fait le malheur du peuple kabyle. Il appelle pourtant au calme et à la modération, ne serait-ce qu’en ce qui concerne la diplomatie.

    Kabylie le 20 novembre 2009