TIMANIT I TMURT N IQVAYLIYEN MOUVEMENT POUR L’AUTONOMIE DE LA KABYLIE COMPTE-RENDU DE CONFERENCES Des cadres du MAK ont animé des conférences les samedi 28 février et dimanche 1er mars 2009, à Paris et à Tizi-Ouzou.
M. Mohand Larvi Teyyev a ainsi eu à faire un exposé sur l’échec sans appel du système éducatif et universitaire algérien dans un réfectoire de l’université Asif At Aisi archicomble.
« Heureusement que l’éducation de nos enfants est encore le fait d’un milieu familial et d’un environnement culturel villageois séculaire et non celui de l’école aliénante de l’arabisation ». C’est ce milieu fondamental qui leur a transmis de vraies valeurs dont ont été imprégnés les quartiers citadins dans lesquels ils évoluent actuellement pour une bonne partie d’entre eux ! Pour l’orateur, le MAK étudie cet échec pour que la Kabylie autonome instaure une école et une université fondées sur le savoir, la science et l’ouverture sur l’universel, nos racines et notre modernité, notre langue, le kabyle, et celles qui nous seront utiles pour notre bien être et notre insertion dans le monde». Pour ce conférencier, l’agenda est en train de se surcharger avec les demandes émanant des étudiants kabyles de toutes les universités.
A Paris, ce sont deux cadres qui ont traité à l’Espace B, 16 rue Barbanègre 75019, deux thèmes complémentaires. Le 1er M. Firman Lalili, a abordé le jacobinisme algérien qu’il a qualifié d’héritier du jacobinisme français et qui « ont tous les deux fait la ruine politique de la Kabylie et fondé la négation du peuple kabyle ». Le centralisme étatique réducteur des identités a été un mal absolu pour notre langue, notre identité et notre culture. Après avoir subi l’école de « nos ancêtres les Gaulois, nous voici depuis 1962 en train de subir celle de nos ancêtres yéménites ».
M. Habib Mekdam, abondant dans le sens de M. Lalili, a fait un détour par l’histoire du Mouvement national pour montrer que l’élimination physique et politique des Kabyles a influé sur la négation du peuple kabyle par les tenants du pouvoir algérien depuis l’indépendance. Après plus de 45 ans d’exactions, de dénis identitaire, linguistique et culturel, la Kabylie est fondée à récupérer une partie de sa souveraineté pour limiter les dégâts subis jusqu’ici et tenter de panser ses blessures ». Ces dernières mettront sûrement du temps pour se cicatriser.
Le cycle de conférences continuera tout le long de l’année. Samedi 7 mars, dans le cadre de la journée internationale de la femme, le MAK donnera la parole à 14H 15 à Mme Benziène Malika pour évoquer son expérience de femme trouvant des financements pour des projets économiques féminins en Kabylie. Elle sera suivie de Mme Djamila Amgoud qui abordera le rôle joué par la femme dans la transmission de la langue et des coutumes. La séance sera clôturée par la chanteuse Yasmina qui va illustrer par le chant le dynamisme et le statut évolutif de la femme kabyle. Entrée libre.