Encore une fois, l’Armée algérienne sévit en Kabylie contre de paisibles citoyens. Un sniper de l’ANP tire sur un groupe de femmes de retour d’une veillée funèbre, dans la commune de fréha (30km à l’Est de Tizi-ouzou). Une vielle femme est mortellement blessée. Au lieu de la transporter vers une structure sanitaire, les soldats l’ont kidnappée à l’intérieur de la caserne. Un membre de la famille de la dame, venu s’enquérir de son état de santé est passé à tabac par les militaires.
Le MAK condamne avec vigueur cet acte ignoble, exprime sa profonde tristesse et son soutien indéfectible aux victimes et aux citoyens des At Jennad.
Cette agression infâme n’a rien d’une bavure. C’est une provocation préméditée visant à imposer au peuple kabyle le recours à la violence afin de justifier un génocide.
La Kabylie est en phase d’être la victime expiatoire des luttes claniques au sommet de l’Etat. Elle constitue l’ennemi commun qui fédère les tenants du régime.
Face à cette énième tragédie qui endeuille la Kabylie, le MAK lance un appel à l’opinion internationale et la prend à témoins devant les exactions qui se multiplient contre le peuple kabyle. Il est du devoir de la communauté internationale de faire pression sur le régime d’Alger afin de l’amener à se retirer de la Kabylie en octroyant à cette région un statut de large autonomie.
Le MAK réitère son appel en direction des partis et des organisations de la société civile afin de constituer un front kabyle contre la terreur érigée par le régime en ultime perspective politique dans la région.
Le MAK appelle les kabyles à la solidarité et l’union pour dénoncer l’insécurité orchestrée en Kabylie en participant massivement aux marches du 13 septembre à Asqif N tmana, du 19 septembre à Tizi-ouzou et du 26 septembre à Aqvu.
Kabylie, le 12/09/2011 P/le MAK, M. Mouloud Mebarki, président par intérim