• Affaire Tahar Amichi : la justice clanique ça suffit !

    ANAVAḌ AQVAYLI UΣḌIL
    TIMANIT I TMURT N IQVAYLIYEN

    AFFAIRE TAHAR AMICHI :
    LA JUSTICE CLANIQUE, ÇA SUFFIT !

    À l’occasion du procès intenté sans motif par le Parquet de Vgayet (Béjaïa) contre M. Amichi Tahar, cadre du Mouvement pour l’Autonomie de la Kabylie (MAK), la justice algérienne vient encore de s’illustrer par l’inconsistance, l’improvisation et l’attentisme, synonymes de sa totale inféodation au pouvoir politique.

    Selon Me Amar AYADI, avocat du prévenu, dans le fond, il n’y a pas de partie plaignante dans la mesure où le représentant de l’APC, propriétaire “des murs objet du délit”, n’a pas jugé utile d’ester. Ce qui signifie que cette affaire est montée de toutes pièces par le pouvoir algérien.

    Le verdict rendu qui est un report sans date est inédit dans la législation en vigueur.

    Est-ce l’extinction des poursuites ou un nouveau stratagème pour maintenir le citoyen Amichi dans la tourmente ? Ceci dit, c’est bien entendu la mobilisation citoyenne qui a répondu massivement à l’appel du MAK et du Gouvernement Provisoire Kabyle, l’Anavad, qui a réfréné les velléités répressives des instigateurs de ce procès qui n’a toujours pas de raison d’être.

    Mais du point de vue purement juridique, la raisonnable retenue de la Cour de Vgayet (Béjaïa) et la responsabilité assumée de ses membres sont à saluer.

    Du point de vue social, le citoyen Tahar AMICHI est suspendu de ses droits civiques. Cette situation n’est pas acceptable, car M. AMICHI, qui est un citoyen modèle, doit recouvrer la plénitude de ses droits. Il ne peut rester un otage expiatoire et indéterminé d’une décision de justice qui ne définit aucune limite ni aucun délai pour statuer.

    Kabylie, le 31 octobre 2010