• Kabylie : Les stratagèmes de l’administration algérienne plus retors que jamais

    TIMANIT I TMURT N YEQVAYLIYEN
    MOUVEMENT POUR L’AUTONOMIE DE LA KABYLIE
    MAK

    Kabylie : les stratagèmes de l’Administration ne connaissent aucune limite
    En mai 2009, des provocations de l’Administration ont conduit à des émeutes d’une rare intensité entre les citoyens de Tala Ifassen relevant de la Sous-préfecture de Vuandas (Stif) et près de 1.500 gendarmes dépêchés sur les lieux pour réprimer des manifestations citoyennes pacifiques. Bilan de l’opération : 30 citoyens innocents placés en détention préventive.
    La mèche a été allumée par les autorités lorsqu’elles ont décidé unilatéralement de changer le lieu d’implantation d’un collège. Selon les observateurs, cette façon de faire relève d’une stratégie délibérée du pouvoir qui, en tergiversant et en cafouillant à l’envi, à provoqué l’ire des populations locales qui se sentent méprisées et atteintes dans leur dignité.

    Le 7 août 2009, à Izerruden dans la commune de Tirmitine relevant de la Sous-préfecture de Mirabu – Draε Ben Xedda (Tizi Wezzu) connaît à son tour et à quelque chose près les mêmes événements survenus pour les mêmes raisons avec les mêmes acteurs et les mêmes conséquences pour des citoyens innocents. De la même façon qu’à Tala Ifassen, le lieu d’implantation d’un lycée, objet d’une manipulation éhontée de l’Administration, a provoqué la colère des citoyens qui, en voulant manifester leur désarroi, ont été confrontés à une armada de forces de répression. Bilan de cette provocation : 17 jeunes dont la majorité sont des membres de comités de villages sont condamnés à 18 mois de prison avec sursis et une amende de … 200.000 DA chacun.

    Dans les deux cas, l’Administration, à tous les échelons, a fait preuve de machiavélisme et de grossières manipulations pour attiser le feu entre des factions de citoyens afin de les dresser les uns contre les autres en espérant casser la dynamique de prise de conscience citoyenne pour l’autodétermination de la Kabylie.

    Le président de la République, son Premier ministre, le ministre de l’Éducation, les Directeurs de l’Éducation, Sous-préfet, Préfets, Secrétaires généraux de mairies des localités concernées, en pleine responsabilité, doivent expliquer à l’opinion pourquoi de tels événements sont récurrents et ne se manifestent qu’en Kabylie ? Le MAK dénonce fermement cette nouvelle forme d’agression insidieuse contre le peuple kabyle.
    Il invite les majorités municipales de Kabylie à œuvrer selon leurs moyens à faire réhabiliter les comités de villages, instances démocratiques séculaires de base, et de les associer aux prises de décision importantes qui intéressent leur quotidien et leur avenir.

    Il exige l’annulation de toutes peines et amendes prononcées contre des citoyens qui n’ont fait, dans tous les cas connus, que défendre leur dignité et l’avenir de leurs enfants.

    À l’endroit des citoyens kabyles et de leurs représentants librement choisis dans les Comités de villages, le MAK salue leur courage et leur détermination dans la construction de la Kabylie libre et autonome.

    Les assassinats de nos enfants lors du Printemps noir ont à jamais soudé le peuple kabyle d’est en ouest et du sud au nord. La politique d’appauvrissement économique menée par les pouvoirs depuis 1980 a raffermi comme jamais la solidarité de notre peuple. Et cette nouvelle indignité du Régime qui consiste à semer des graines de division entre Kabyles, frères de cœur et de combat, ne fera qu’accentuer le rassemblement et le resserrement de nos rangs.

    Kabylie, le 8 septembre 2009

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